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mardi 31 octobre 2017

Spectaculaire et enchanteur, l'album "Fourmi"

Il faut avoir bonne mémoire pour se rappeler que Cyril Houplain fut de l'aventure du "Soldat rose" (Hachette, 2006), ce conte musical pour les enfants de Mathieu Chedid et Pierre-Dominique Burgaud. Il créa le personnage, illustra l'album, s'occupa de la comédie musicale et du film en animation.

Après divers travaux dans le secteur graphique, le voilà qui publie un album pour enfants comme on n'en a jamais vu! En format à l'italienne, "Fourmi" (Milan, 80 pages) a ses illustrations uniquement réalisées en... fourmis. Mais ce n'est pas ici que le nom de Cyril Houplain apparaîtra davantage: il figure seulement en relief sur la couverture blanche!

L'histoire est celle d'Alistair Burke, un jeune Britannique de la fin du XIXe siècle qui quitte son pays pluvieux le jour de ses quatorze ans afin de se rendre à New York. Il embarque comme mousse à bord d'un navire marchand et s'y fait apprécier par l'équipage. Menu, il se glisse là où les autres ne passent pas. Il est vite surnommé Fourmi.

Alistair Burke. (c) Milan.

Son arrivée à New York est peu glorieuse: arrimé à une caisse en bois après le naufrage du bateau. La ville qu'il découvre ne l'enchante guère. Il va plutôt prendre le train vers l'ouest qui reste à conquérir. Aurait-il trouvé là l'endroit où vivre? Il le pense jusqu'au moment où il croise quatre Indiens Apaches peu amènes avec les Blancs. C'est pourtant cette mésaventure qui va lui montrer sa voie. Fourmi sera dresseur de fourmis!

L'histoire d'Alistair Burke ne s'arrête évidemment pas là et Cyril Houplain nous la conte au travers de mille péripéties palpitantes qui le verront même retourner en compagnie de ses protégées dans son pays natal. Une décision qui  ne sera pas sans conséquences... Jusqu'à la finale qui dévoile comment cet incroyable récit nous est parvenu.

Un chat blanc pour changer un destin. (c) Milan. 

"Fourmi" est un remarquable récit d'aventures mais c'est surtout une prodigieuse aventure graphique. Spectaculaire. Folle. Cyril Houplain a dessiné ces milliers de fourmis qui se promènent en rangs disciplinés dans les pages. Des milliers d'heures de travail donc. "Cela fait quatre ans que je dessine quotidiennement des fourmis", explique-t-il. "Il m'a fallu deux ans pour faire le livre. Il me faut en moyenne douze fourmis pour remplir un centimètre carré." Toutes ces fourmis qui composent les illustrations, très agréables à regarder au demeurant, ont été réalisées une par une, à la main, à l'encre de Chine sur papier! L'auteur-illustrateur compose avec ses protégées aussi bien des scènes de Far West que des cartes géographiques, de délicats contre-jour ou des fêtes à la cour d'Angleterre. Sans oublier que la fourmilière connaît parfaitement les lettres de l'alphabet et se prête aux désirs du dompteur pour mettre en scène des spectacles hallucinants.

Quatre Apaches mais combien de fourmis pour les dessiner? (c) Milan.

Si l'album de grand format est une prouesse graphique unique, fascinante, il n'en est pas gratuit pour autant. Il est aussi un vrai bon récit d'aventures, bien construit et bien mené. Le choix des fourmis permet également de réfléchir aux notions de collectivité et de patience. Si au début, on salue l'aspect artistique des images, bien vite, on les regarde de près tellement elles apparaissent troublantes avec leurs centaines d'ouvrières destinées à une cause. Pour tous, à partir de 7 ans.

La rouge Pépite figure dans cette illustration. (c) Milan.




Dans ma fourmilière


Evidemment, on n'oublie pas que le mot "Fourmi" tout court est aussi le titre d'un très bel album cartonné pour les tout-petits d'Olivier Douzou (Rouergue, 24 pages, 2012), plein de jeux graphiques et d'illusions d'optique entre une fourmi et un ours blanc.





Pour le reste, le mot "fourmi" apparaît régulièrement accompagné dans les albums de fiction destinés aux enfants. Par exemple:

"L'étrange guerre des fourmis" de Hubert Nyssen et Christine Le Boeuf (Actes Sud Junior, 1975)

"Le Père Noël et les fourmis" de Philippe Corentin (l'école des loisirs, 1989)

"Deux fourmis" de Chris Van Allsburg (l'école des loisirs, 1992)

"La reine des fourmis a disparu" de Fred Bernard et François Roca (Albin Michel, 1996)

"La cigale ou la fourmi?" de Toni et Slade Morrison et Pascal Lemaître (Casterman, 2004)

"La Fourmi" du professeur Tatsu Nagata (Seuil Jeunesse, 2006)

"Patti et les fourmis" d'Anouk Ricard (Gallimard Jeunesse, 2010)

"La fourmi et la cigale" de Françoise Sagan et JB Drouot (Stock, 2010)

"Une fourmi pas comme les autres" de Tullio Corda (traduction de Julie Duteil, Minédition, 2011)

"Elodie reine des fourmis" d'Ophélie Texier (l'école des loisirs, 2011)

"Fourmis" de Benoît Charlat (l'école des loisirs, 2013)

"Un manteau de pluie. Pour la fourmi" de Malika Doray (l'école des loisirs, 2013)

"L'histoire de la petite fourmi qui voulait déplacer des montagnes" de Michaël Escoffier et Kris Di Giacomo (Frimousse, 2014)

"L'éléphant et la fourmi", de Daisy Mrazkova (traduction de Xavier Galmiche, MeMo, 2015)

"Trois fourmis" d'Anouck Boisrobert et Louis Rigaud (hélium, 2015)

"La fourmi et le loup" de Jeanne Ashbé (l'école des loisirs/Pastel, 2016)

"Petite fourmi" de Martine Bourre (Didier Jeunesse, 2017)

"La fourmi" de Robert Desnos et Steffie Brocoli (Gallimard Jeunesse, 2017)

"Mina la fourmi" d'Anne-Marie Chapouton et Crescence Bouvarel (Père Castor/Flammarion, 2017)

"Noémie princesse fourmi" d'Antoon Krings (Gallimard Jeunesse/Giboulées, 2017)

"Déluge chez les fourmis" d'Elmodie (De La Martinière Jeunesse, 2017)


vendredi 27 octobre 2017

Petit à petit, L'étagère du bas se garnit


Quatre livres en un an, un cinquième et un sixième en gestation très avancée, voilà le beau bilan d'une nouvelle venue en édition jeunesse, L'étagère du bas. Une nouvelle venue en édition autonome, pas une nouvelle venue en littérature de jeunesse. Delphine Monteil, aux commandes de la jeune maison française, en connaît en effet une bonne tranche et anime un blog du même nom (voir ici). Sur les quatre albums actuellement parus, deux sont des traductions et deux des créations.


"Plupp construit sa maison", d'Inga Borg (traduit du suédois par Fredrik Monteil, L'étagère du bas, 32 pages), est sorti en octobre 2016. Ce curieux personnage, petit troll à cheveux bleus et écharpe orange, culte en Suède où il est sexagénaire et inconnu en terres francophones, a décidé le couple Monteil. Lui le connaissait par les lectures que lui en faisait sa mère suédoise quand il était petit et l'adorait. Elle est également tombée sous son charme et a eu envie de le faire découvrir ici.



Dans cet album simple et joyeux, Plupp teste différents habitats en compagnie de ses amis Hermine et Lemming, avant de construire finalement le sien en compagnie de toute une série d'animaux. Toute une aventure, pimentée de petits événements. Une façon originale de mettre la faune en scène dans les beaux paysages de la Suède et de montrer que les saisons se succèdent inexorablement malgré l'intérêt pour les constructions que manifeste Plupp. Quand l'hiver est là, il faut attendre le printemps - mais il y a de quoi s'occuper avec Plupp et ses amis. Dès 4 ans.


Plupp en bonne compagnie dans sa maison. (c) L'étagère du bas.


Ce premier album de Plupp a été complété fin août d'un second, "Plupp fait un grand voyage" (traduit du suédois par Fredrik Monteil, L'étagère du bas, 32 pages) qu'Inga Borg publia en 1957, un an après le précédent. On y retrouve la même atmosphère douce et le même intérêt pour l'aventure. Tout commence quand une grue informe Plupp que son radeau perdu dans l'épisode précédent est retrouvé. Et tout continue quand l'oiseau emporte les chaussettes rayées du petit troll.

Cet autre épisode sympathique se déroule principalement sur l'eau et invite aussi d'autres animaux pour faire avancer l'histoire jusqu'à son terme, non sans avoir vécu mille péripéties entre-temps. Dès 4 ans.

Gurga la grue a une nouvelle à annoncer à Plupp. (c) L'étagère du bas.

J'apprends à l'instant le décès d'Inga Borg, ce 24 octobre 2017, à l'âge de 92 ans. L'artiste suédoise était née le 25 août 1925 à Stockholm. Avec une œuvre forte de plus de cinquante albums, elle a été  une figure incontournable de la littérature suédoise pour enfants.


"Le cri de Zabou", premier livre pour enfants de Pauline de Tarragon (L'étagère du bas, 32 pages), est un moyen format carré et cartonné sorti au printemps. Il met en scène un petit garçon de cinq ans, Zabou, aussi en colère que son chien Miko est grognon. A deux, ils font la paire. Mais Zabou aimerait que sa mauvaise humeur cesse. Le recours? Sa mère. Cette dernière va lui concocter une potion magique qui va lui faire beaucoup d'effet. L'histoire ne s'arrête heureusement pas là et rebondit joyeusement.

Maman, potion magique et ingrédients. (c) L'étagère du bas.

La jeune auteure, elle a tout juste vingt ans, par ailleurs chanteuse, possède un graphisme dynamique fort agréable, composé de gros traits à l'encre de Chine sur fond blanc, rehaussés d'aquarelle et de crayon de couleur. Tout cela derrière une belle couverture orange vif. Dès 3 ans.


Enfin, datant de cette rentrée, "Louise" de Stéphanie Demasse-Pottier pour le texte et Magali Dulain pour les illustrations (L'étagère du bas, 36 pages), est un très joli album sur la solitude, l'apparence et l'amitié, traité de façon fort originale. D'abord, il est en noir et blanc, ce qui n'est pas fréquent. Ensuite, il joue habilement sur le rapport entre le texte, court et fort, et l'image, diantrement expressive, chacun apparaissant sur sa propre page, le texte à gauche, l'image à droite, sauf quand le récit exige l'inverse.

Louise pleure en cachette. (c) L'étagère du bas.

On découvre d'abord Louise, ou plutôt l'apparence de Louise, "fière et forte comme une petite guerrière". Et puis Louise elle-même, qui pleure en cachette, rêve de fuir, parle aux arbres... Comment va-t-elle s'en sortir, cette solitaire aux longs cheveux blonds? Par hasard comme souvent, quand arrive son homonyme, son contraire, celle avec qui elle va devenir amie, celle avec qui elle va parler, pleurer et rire, celui qui fait que le monde paraît plus doux.

Tout l'art de ce très bel album réside dans la confrontation entre le texte, en empathie avec le personnage de Louise, et les images faciles à décrypter et pleines d'imagination. Un univers graphique intéressant et abouti qui permet de dépasser la souffrance et de s'ouvrir à la vie. Dès 5 ans.



Voilà pour les quatre albums déjà parus, les deux suivants sont annoncés pour le 10 novembre et le 10 février.

Pour info, les éditions de l'Etagère du bas sont distribuées par POLLEN et diffusées par CEDIF



jeudi 26 octobre 2017

Le Grand prix du roman de l'Académie française 2017 va à Daniel Rondeau

Daniel Rondeau.(c) JF Paga/Grasset.

Il en restait quatre, par ordre alphabétique, Louis-Philippe Dalembert, Yannick Haenel, Daniel Rondeau et Julie Wolkenstein, en lice pour le Grand prix du roman de l'Académie française.

Daniel Rondeau a finalement été choisi, pour son roman polyphonique "Mécaniques du chaos" (Grasset, 458 pages), entré en deuxième sélection, ce jeudi 26 octobre 2017. Il a obtenu, au troisième tour de scrutin, treize voix contre douze à Yannick Haenel et une à Louis-Philippe Dalembert. Rien donc pour Julie Wolkenstein et ses "Vacances" (P.O.L.). Dommage.

Belle journée par contre pour les éditions Grasset qui avaient déjà engrangé quelques heures plus tôt le Prix Jean Giono (lire ici).

Candidat à l'Académie écarté par deux fois mais auteur accompli avec plus de vingt livres à son actif, Daniel Rondeau se penche ici sur un monde où l'argent sale et le terrorisme mènent la danse. Il le fait par la voie bienvenue du roman, presque un thriller, qui se déroule entre l'Orient et Paris et suit la préparation d'un attentat. Ses personnages nous ressemblent par le fait qu'ils sont otages du chaos qui se généralise. Chacun est aussi l'otage de son destin, que ce soit Habiba, l'adolescente somalienne rescapée d'un naufrage sur les côtes maltaises, Grimaud, l'archéologue français qui feint de s'engager dans un trafic d'œuvres d'art en Libye, Harry, le jeune orphelin et informateur au sein des cités d'une banlieue parisienne pour le compte de Patron M'Bilal, ou encore Levent, en mission pour les services secrets turcs à Kobané. "Mécaniques du chaos" est une brique nourrie des expériences personnelles de l'auteur qui fut ambassadeur de France à Malte et voyagea beaucoup dans les régions en ébullition aujourd'hui.

Daniel Rondeau présente son livre ici.


Le début de "Mécaniques du chaos" peut être lu ici.

Palmarès
En 2016, l'Académie française avait primé Adélaïde de Clermont-Tonnerre pour "Le dernier des nôtres" (Grasset, lire ici) et tout juste passé en format de poche au Livre de poche.
En 2015, un doublé Gallimard avec Hédi Kaddour pour "Les Prépondérants" et Boualem Sansal pour "2084" (lire ici).
En 2014, Andrien Bosc pour "Constellation" (Stock, lire ici).
En 2013, Christophe Ono-dit-Biot pour "Plonger" (Gallimard, lire ici).
En 2012, Joël Dicker, "La Vérité sur l’affaire Harry Quebert" (de Fallois).
En 2011, Sorj Chalandon, "Retour à Killybegs" (Grasset, lire ici).










Jean-René Van der Plaetsen prix Jean Giono

Jean-René Van der Plaetsen. (c) JF Paga/Grasset.

Jean-René Van der Plaetsen, directeur délégué de la rédaction du "Figaro Magazine"  a reçu ce jeudi 26 octobre, en avance sur le calendrier habituel, le Prix Jean Giono pour son premier livre, "La nostalgie de l'honneur" (Grasset, 234 pages). Inspiré par la figure de son grand-père, compagnon de la Libération, son essai littéraire avait été publié début septembre. Le nouvel auteur l'emporte sur Olivier Guez ("La disparition de Josef Mengele", Grasset également) et Frédéric Verger ("Les rêveuses", Gallimard).

Jean-René Van der Plaetsen mêle dans ce premier livre souvenirs personnels, conversations avec son grand-père, le général Crépin, et réflexions que lui inspirent le courage, l'argent, la carrière et la fidélité. Des interrogations que l'auteur confronte à la tendance contemporaine d'oublier l'intérêt général, d'effacer le souci d'autrui, de faire fi du respect du passé et de la grandeur.

Créé en 1990,  doté de 10.000 euros, le Prix Jean Giono est soutenu par la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent. Il distingue "un ouvrage de langue française faisant une large place à l'imagination dans l'esprit de Jean Giono". Le jury est composé de Tahar Ben Jelloun, Paule Constant, David Foenkinos, Franz-Olivier Giesbert, Gilles Lapouge, Pierre Pain, Marianne Payot, Franco-Maria Ricci, Yves Simon et Frédéric Vitoux.

On peut lire le début de "La nostalgie de l'honneur" ici.

Palmarès
En 2016, le jury avait distingué Alain Blottière pour "Comment Baptiste est mort" (Gallimard, lire ici).
En 2015, Charif Majdalani pour "Villa des femmes" (Seuil, lire ici).
En 2014, Fouad Laroui pour "Les tribulations du dernier Sijilmassi" (Julliard).
En 2013, Pierre Jourde pour "La Première Pierre" (Gallimard).







mardi 24 octobre 2017

Avec l'expo "HOP!", ça bouge et ça saute


Intéresser les enfants à l'art. Oui, évidemment! Mais comment? 😇
En leur en faisant l'éloge, en les envoyant au musée, en les y emmenant? 😈
Peut-être 😔 Mais sans garantie 😕

Ou alors par le jeu 😲😀😄
En bougeant, en tâtant, en humant, en écoutant, en regardant...
En jouant avec tout son corps.

L'énergie contagieuse de Rik Wouters et Louis Van Lint. (c) Musée d'Ixelles.

C'est la bonne idée qu'a eue le musée d'Ixelles en mettant en place l'exposition "HOP!", destinée aux enfants de 6 à 12 ans, en collaboration avec l'asbl Patrimoine à roulettes. Pour cela, vingt-deux œuvres issues des collections permanentes du musée ont été associées deux à deux selon différents mots liés au mouvement: ramolli, immobile, lent, ondoyant, énergique, vif, arrêté, frénétique, sonore, tournoyant et flottant! A noter que les onze mots choisis apparaissent aux cimaises en français, en néerlandais et en anglais.

Duo ondoyant que celui de Rijckhals et Alechinsky. (c) Musée d'Ixelles.

Idée amusante que de poser sur des œuvres d'art ces mots qui décortiquent savamment la notion de mouvement. Les associations momentanées frappent l'imagination et suscitent plein d'idées. Surtout que toutes les disciplines artistiques sont représentées: peinture, sculpture, dessin, affiche, street art, art vidéo, installation. Quant aux artistes choisis dans les collections, ils voient ici leur travail présenté de manière ultra-dynamique. Ont été élus Ann-Mary Janssens, Charles Hermans, Charles Semser, Edith Dekyndt, Fabio De Sanctis, Frans Rijckhals, Hans Op De Beek, Henri Evenepoel, Henri Meunier, Henri Michaux, Jean-Luc Moerman, James Ensor, Jef Lambeaux, Jules Chéret, Louis Van Lint, Pierre Alechinsky, Pol Bury, Rik Wouters, The Plug, Valerio Adami, Walter Swennen et Xavier Mellery.









Quelques-unes des oeuvres de l'expo "Hop!" (c) Musée d'XL.























Pas question toutefois de dévoiler ici qui est en duo avec qui. C'est à l'expo que cela se passe.


Le meuble au centre de la pièce: repos et pistes d'exploration. (c) Musée d'Ixelles.

Car cela se passe au sens premier du terme. On ne voit pas de rangs d'oignons devant les cimaises. Bien au contraire. Des enfants bougent face aux œuvres, ils jouent, ils sourient, ils rient, ils miment. Au centre de la pièce en effet, à leur hauteur, un meuble est installé, comportant des sièges et des instructions en rapport avec les mots mis en avant. De quoi tâter, respirer, écouter, imiter par les gestes et bien sûr regarder. Mais sans obligation, il s'agit plutôt de pistes pour explorer l'exposition "HOP!". Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise manière de faire la visite. Il y a juste l'idée de s'approprier les œuvres de façon ludique et spontanée. De ne plus avoir peur du mot "œuvre".

On poussera l'expérience encore plus loin dans la pièce voisine, où trône le "Hop-Lab", concocté par le collectif Pimpampet. On y pénètre, déchaussé. Devant un tapis de sol immaculé, trois écrans vidéo interactifs proposent de bouger et de danser tous ensemble selon les onze mots de l'exposition. Réjouissant et enchanteur.


Au HOP-lab. (c) Musée d'Ixelles. 

Au HOP-lab. (c) Musée d'Ixelles.


Pratique
L'expo d'art pour enfants "Hop!" se tient jusqu'au dimanche 4 février 2018 au Musée d'Ixelles, du mardi au dimanche, de 9 h 30 à 17 heures.
Le Laboratoire multimédia est, lui, accessible le dimanche après-midi de 14 heures à 16h45 ainsi que les 2/11 et 18/01 de 17 à 20 heures, et sur demande pour les groupes.



lundi 23 octobre 2017

Sélection bien resserrée pour les Pépites 2017


Comme promis, la deuxième sélection en vue des Pépites qui seront décernées le 29 novembre à Montreuil. On passe de 74 titres à 20! Soit un titre gardé pour trois éliminés.

Les jurys sont établis: 217 enfants et jeunes lecteurs ont proposé leurs services pour faire partie des jurys de lecteurs (8 à 12 ans) de la nouvelle version des Pépites, les Pépites Salon du livre et de la Presse Jeunesse - France Télévisions (lire ici), 27 ont été retenus, 9 par jury!

Deuxième sélection

Livres illustrés
  • "Cabanes" d'Aurélien Débat (Les Grandes personnes)
  • "Cœur de bois" d'Henri Meunier et Régis Lejonc (Éditions Notari)
  • "Colorama" de Cruschiform (Gallimard Jeunesse/Giboulées)
  • "La Leçon" de Michaël Escoffier et Kris Di Giacomo (Frimousse)
  • "Les Mûres" d'Olivier de Solminihac et Stéphane Poulin (Sarbacane)
  • "Nos vacances" de Blexbolex (Albin Michel Jeunesse)
  • "L'Oiseau blanc" d'Alex Cousseau et Charles Dutertre (Rouergue)








Bandes dessinées
  • "Au pied de la falaise" de ByMöko (Soleil)
  • "Bâtard" de Max de Radiguès (Casterman)
  • "Momo" de Jonathan Garnier et Rony Hotin (Casterman)
  • "Mon cœur pédale" de Simon Boulerice et Emilie Leduc (La Pastèque)
  • "La Saga de Grimr" de Jérémie Moreau (Delcourt)
  • "Verte" de Marie Desplechin et Magali Le Huche (Rue de Sèvres)





Romans
  • "Colorado Train" de Thibault Vermot (Sarbacane)
  • "Dans la forêt de Hokkaido" d'Éric Pessan (L'école des loisirs)
  • "Des poings dans le ventre" de Benjamin Desmares (Rouergue)
  • "Et si la mer était bleue" de Mikaël Ollivier (Thierry Magnier)
  • "La Petite Romancière, la Star et l'Assassin" de Caroline Solé (Albin Michel Jeunesse)
  • "Les Saisons de Peter Pan" de Christophe Mauri, illustré par Gwendal Le Bec (Gallimard Jeunesse)
  • "Une petite voix" de Patrick Olivier Meyer (Actes Sud Junior)